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L’association Vélo & Territoires, en partenariat avec l’entreprise Eco-Compteur, a publié récemment des chiffres de la fréquentation cyclable en France pour 2024.
L’étude repose sur les données de 315 compteurs de passage de vélos. Ces données sont une ressource précieuse pour comprendre l’évolution des pratiques cyclables en milieu urbain, périurbain et rural.
Bien que les chiffres, pris dans leur ensemble, soient assez stables, ils recouvrent des dynamiques différentes en fonction des territoires.
En milieu urbain, le vélo s’impose comme un outil de mobilité quotidienne. Les passages cyclables en zone urbaine sont restés stables en 2024, avec une légère hausse de +1 % par rapport à 2023. En moyenne, 1 385 passages quotidiens ont été enregistrés par compteur urbain, marquant une utilisation régulière tout au long de l’année.
En milieu urbain les utilisations sont plus fréquentes la semaine que le week-end, des chiffres qui démontrent claireement une utilisation de type “vélotaf”.
Le trafic urbain présente une grande stabilité saisonnière, avec des écarts relativement modérés entre les mois d’hiver (1 097 passages/jour en janvier) et les mois d’été (1 660 passages/jour en septembre). Cette régularité montre que le vélo en ville répond à des besoins utilitaires comme les trajets domicile-travail, renforcés par des politiques cyclables et des infrastructures adaptées.
Les milieux périurbains et ruraux montrent une dynamique différente, davantage marquée par des pics de fréquentation lors des week-ends et en été. La pratique périurbaine accuse un léger retrait de -3 % par rapport à 2023, avec des pics saisonniers en août, où la fréquentation est quatre fois supérieure à celle de janvier.
Dans les zones rurales, le constat est similaire, avec une fréquentation dix fois plus élevée en été qu’en hiver. Ces données confirment que le vélo y est majoritairement perçu comme une activité récréative, prisée lors des beaux jours et des week-ends.
Cette étude souligne la complémentarité des pratiques urbaines et rurales du vélo : l’usage urbain, stable et quotidien, reflète un recours croissant au vélo comme moyen de transport; en milieu rural et périurbain, la dimension récréative et saisonnière domine.
Les résultats présentés s’appuient sur un suivi d’un échantillon de 315 compteurs représentatifs au sein de la Plateforme Nationale des Fréquentations (PNF). La plateforme, développée par Vélo & Territoires, est alimentée par plus de 1 700 compteurs répartis sur tout le territoire.
Les collectivités partenaires partagent leurs données pour permettre une analyse représentative des pratiques cyclables. Les chiffres sont comparés à l’année précédente pour dégager des tendances.
L’étude est téléchargeable ici.
